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Récit et photos de voyage en Islande:
Reykjavik... Harpa, un joyau aux mille facettes

Dimanche 12 juillet

Keflavík, Reykjavik, Harpa

Après 3h20 d'un vol sans histoire, nous nous posons à Keflavík. Il fait 13°, le ciel est relativement clair. Le bus de l’agence nous prend en charge pour nous conduire à nos hôtels. Pas de chance, les guesthouses de Reykjavik downtown sont toutes overbookées (comme on dit en bon franglais!) et notre réservation est à Kopavegur dans la banlieue de Reykjavik. Devant la guesthouse «Lili» de Kopavegur, nous retrouvons nos compagnes de voyage: Sarah de St Étienne, Sylvie de St-Germain en Laye. Quid de la 5e personne?

Rapidement Islande Reykjavik installés, nous n’avons qu’une idée en tête: prendre le bus pour aller à Reykjavik. À force de «Please, where’s the bus station for Reykjavik», nous trouvons la bonne ligne et le bon arrêt, et en 20mn nous sommes au centre de Reykjavik. Quel plaisir de revoir la capitale la plus septentrionale de la planète! À mi-chemin entre une petite ville et un grand village, il s’agit pourtant du centre intellectuel, culturel, financier et économique de l’Islande, une agglomération qui accueille les 2/3 de la population islandaise, mais qui conserve un rythme «provincial». Ses atouts majeurs: un dynamisme culturel et une créativité qui forcent l’admiration. Très vite, nous retrouvons nos repères et allons servir de «guides» à Sarah et Sylvie. Les principaux points d’intérêt touristiques se concentrent dans le centre-ville, où se mêlent rues résidentielles aux maisons peintes de couleurs vives et aux toits en tôle, et artères commerciales bordées de boutiques, de cafés et de galeries.

Islande Reykjavik

Nous rejoignons l’artère qui monte à Hallgrimskirkja, cathédrale blanche, élancée, quoique d’une curieuse géométrie. Nous apprendrons par la suite que ses lignes sont inspirées des orgues de lave basaltique qui sont légion en Islande. Un petit tour au lac Tjörnin avant de rejoindre le centre culturel Harpa. Depuis août 2011, ce nouveau centre de concerts et de conférences offre un cadre où l'art et l'architecture constituent une unité indissociable. En bordure de l'Atlantique, jouxtant le port de plaisance, ce centre de 28 000 m² rayonne le caractère sublime d'un cristal taillé: les diverses inclinaisons des pans de façade créent des reflets qui laissent apparaître certaines surfaces opaques, alors que d'autres permettent un regard profond à l'intérieur du bâtiment.

Dans la structure Islande Reykjavik en nid-d’abeilles de la façade, des champs vitrés, répartis de manière régulière, lancent d'étranges rayons de couleur verte, jaune, orange ou de couleurs complémentaires. Il s'agit de verre dichroïque, qui réfléchit ou laisse passer différentes longueurs d'onde de la lumière selon l'angle de vue, l'heure du jour ou la saison. Du fait des reflets et des variations permanentes de teinte et d'intensité de couleur, le bâtiment semble capter la lumière de manière surnaturelle. Ce phénomène est particulièrement manifeste sur la façade sud orientée vers le centre-ville. Légèrement en dévers elle comporte près de 1000 prismes vitrés superposés en quinconce. Pour la forme et la disposition de ces «briques» à douze faces en profilés d'acier carrés, l'artiste danois Olafur Eliasson s'est laissé inspirer par les parois rocheuses de colonnes basaltiques résultant d'éruptions volcaniques qu'on trouve fréquemment en Islande. Ce bâtiment est superbe aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur et c’est parti pour une séance photo. Ensuite il est temps de rejoindre le restaurant Hornid conseillé par Jean, «le fondeur», bonne adresse pour ceux qui aiment la cuisine italienne: pâtes au saumon, risotto… puis, retour dans notre banlieue vers 21 h 30, car le départ est prévu à 6h30 demain.

Auteurs : Patrick et Corine Willemain