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Rando bivouac GR54
Vallonpierre, Vallon du Fournel

Vallonpierre, une des plus étapes du GR54

Vendredi 6 août: col des Chevrettes, refuge de Vallonpierre, cols de Vallonpierre, Gouiran et la Valette, Pré de la Chaumette (+1350 , -1520)

Il a plu Rando Bivouac GR54une bonne partie de la nuit. Au réveil, le ciel est clair, les nuages sont accumulés dans la vallée, les sommets sont recouverts d’une couche de neige fraîche, de quoi régaler les yeux d’un photographe. Les gouttes d’eau sur la tente sont gelées ce qui vous donne une idée de la température et du poids de la toile que Patrick va devoir porter! Fort heureusement, son bas du dos semble aller mieux. Les nuages jouent au yoyo, nous entourant par moment et effaçant le paysage. Il faudrait vraiment que cela se dégage car nous partons hors sentier pour rejoindre le col des Chevrettes. Nous devrons monter 1350m et redescendre 1520 jusqu’au refuge du Pré de la Chaumette. Nous rejoignons un torrent par la sente qu’emprunte le berger avant de remonter dans le vallon de la Lavine.

Rando Bivouac GR54

Nous zigzaguons, d’abord dans une pente herbeuse puis dans un éboulis. Quelques cairns, deci delà, nous indiquent que certains sont déjà passés par là ce qui est plutôt bon signe. Nous devinons le passage au dessus dans les schistes. Nous devons traverser et j’avoue que je ne suis pas rassurée du tout, Patrick essaie de tailler des «marches» mais dur dur quand même. Ca y est, nous sommes hors de danger, nous apercevons le névé persistant du Cros des Chevrettes et le col des Chevrettes. Eh non, nous ne sommes pas seuls, nous croisons 3 personnes qui font le chemin en sens inverse et nous demandent l’itinéraire que nous avons emprunté. Nous traversons l’éboulis puis le névé pour arriver au col des Chevrettes et découvrir le gros piton rocheux qui domine ce dernier. Nous avons une vue plongeante sur le refuge de Vallonpierre dominé par le Sirac. Le ciel est d’un bleu très pur.

Nous Vallonpierre GR54 nous restaurons au dessus du refuge, il y a beaucoup de monde car nous avons rejoint le GR54, le tour de l’Oisans et des Ecrins. Vers 14h, il faut se décider à repartir car nous avons encore du chemin. C’est d’abord le col de Vallonpierre qui nous attend, 400m au dessus, puis nous descendons 160m dans le vallon Plat avant de grimper les 150m qui nous séparent du col de Gouiran, puis 100m de descente dans le vallon du même nom avant d’attaquer les 170m restants par les beaux lacets pour atteindre enfin le col de la Valette. GR54 VallonpierreCet enchaînement de cols est une des plus belles étapes du GR54. Maintenant, il ne reste plus qu’à se laisser aller ou presque pour les 890m de descente vers le Pré de la Chaumette! C’est, sur les rotules, vers 18h que nous y arrivons. Nous avons bien mérité une bonne bière et une bonne douche. Eh oui, nous avions presque oublié que l’eau chaude existait sur le GR54! Les «Sauvageons» (nom que nous avait donné le gardien à l'aller, car nous avions planté notre tente 100m au-dessus du refuge) sont de retour pour le repas au refuge. La tomme du Champsaur, affinée au refuge et la tarte Chaumette, cousine de la tarte du Champsaur, vont nous faire oublier les efforts de la journée et disparaître les courbatures!


Une belle journée d'été

Samedi 7 août: Pré de la Chaumette, Pas de la Cavale, Vallon du Fournel, Grande Cabane (+955 , -500)

La nuit fut réparatrice. Vers 9h30, avec le soleil, nous partons sur le GR54 pour une journée plutôt tranquille, seulement 950m de montée pour rejoindre le col du Pas de la Cavale et 500m de descente dans le vallon du Fournel jusqu’à la Grande Cabane. La montée vers le col se fait bien grâce à la fraîcheur du matin. GR54 Pas de la Cavale Là haut, comme à l’aller, nous retrouvons le vent. Nous quittons le GR54 et descendons dans le vallon du Fournel pour trouver un endroit abrité pour casser la croûte. Puis, nous repartons tranquillement, longeons le torrent du Fournel en dérangeant quelques marmottes avant d’arriver à la Grande Cabane. Le sentier est tranquille et très agréable. Cela nous repose un peu. Nous allons jusqu’au lac situé au dessus. Dommage, il est entouré d’un filet pour éviter que les moutons ne le pollue.

rando bivouac vallon du Fournel

Nous redescendons vers la cabane et installons notre dernier bivouac juste au dessus du torrent. Nous avons une belle vue dans le vallon du Fournel jusque vers le col et sur les falaises striées. L’endroit est paisible. C’est l’heure du goûter : un petit thé et quelques gâteaux. En fin d’après midi, le berger quitte sa cabane avec ses chiens pour aller chercher le troupeau. Quelques temps après, un nuage de poussière se forme au dessus. Nous réalisons que c’est le troupeau qui est de retour. Je vais faire des photos et échange quelques mots avec le berger. Il y a environ 2000 bêtes, quel travail. La journée s’est déroulée sans aucun nuage et le soleil nous a accompagnés jusque vers 19h15. C’est l’heure des soupes et du dernier lyophilisé. Il est maintenant temps de se coucher, à demain…


Retour à la maison

Dimanche 8 août: Cabane de Balme, col de Bal, Narreyroux, Vallouise (+595 , -1650)

Le soleil chauffe déjà la tente dès 6h30. C’est la dernière ligne droite avant Vallouise. Nous continuons dans le vallon du Fournel par un long plat descendant, environ 200m, qui n’en finit pas, jusqu’à rejoindre la Cabane de Balme où là, nous allons remonter 600m jusqu’au col de Bal. Il fait chaud, le sentier est d’abord bien balisé jusqu’à la cabane des Ayes où nous prenons quelques photos. Ensuite, nous perdons les traces et devons zigzaguer dans la pente herbeuse qui se relève petit à petit. Au bout d’un moment, nous arrivons sur une arête où nous retrouvons le balisage qui nous conduit au col de Bal.

Nous vallon du Fournel col de BalIl n’est qu’11h30, mais nous liquidons les derniers vivres avant de redescendre les 1400 m qui nous séparent de Vallouise. En descendant, nous croisons de nombreux randonneurs, dont certains, exténués, qui se dirigent vers le col. Plus nous nous rapprochons des cascades et de Narreyroux, plus il y a du monde et ce sont vraiment les «randonneurs du dimanche». Ils soufflent, comme s’ils avaient couru un marathon alors que cela doit faire au moins un quart d’heure qu’ils ont quitté leur voiture!!! Nous faisons le plein d’eau à la fontaine de Narreyroux avant de rejoindre le grand bois. Une petite halte à la cascade de la Pissette puis, ça y est, il est presque 15h et la boucle est bouclée. C’est, bien fatigués mais comblés et heureux que nous terminons notre périple de 10 jours.

Auteurs : Patrick et Corine Willemain