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Récit et photos de trek en Indonésie:
Java, le volcan Kawah Ijen

C'est par des pistes et routes défoncées que nous arrivons dans le Parc du volcan Kawah Ijen (cratère vert) pour le trek du jour. Nous prenons le repas, laissons Céline qui n’est pas en forme, et repartons pour une heure de route étroite et très raide pour accéder à Paltuting, point de départ du trek du volcan «KAWAH IJEN», le 5ème volcan de notre voyage à Java, qui culmine à 2386m. C’est un cône constitué de blocs et de cendres, il n’y a jamais eu de coulées de lave. Un lac d’acide de 37 millions de m3 occupe le fond du cratère du Kawah Ijen (400m de profondeur), Indonésie Java Kawah Ijen c’est le plus grand réservoir d’acide sulfurique du monde. Le soufre est récupéré dans une zone fumerollienne en bordure du lac par environ 400 porteurs issus du même village de Java qui remontent les 240m du cratère du Kawah Ijen avec des charges de 70 à 90kgs. Ils marchent ensuite 18kms pour rejoindre l’usine de Licin, un véritable esclavage moderne pour la modique somme de 500 roupies/kg (1€= 14000 roupies). Une crise sismique ponctuée de plusieurs explosions phréatomagmatiques a eu lieu en juillet 1993 (éruptions de gaz projetant une colonne d’acide à plusieurs dizaines de mètres de hauteur).

Indonésie Java Kawah Ijen

Nous avons dormi dans des bâtiments vides pour une nuit très courte: lever à 3h pour une arrivée en haut du cratère vers 5h30. Le trek comptait une nuit en haut du cratère du Kawah Ijen, dans un décor dantesque et avec un peu de chance la possibilité de photographier les magnifiques ruisseaux de soufre liquide enflammés qui descendent en cascades bleues jusqu’au lac d’acide: nous verrons tout au plus quelques traînées de couleur bleue mais ce n’est vraiment pas spectaculaire. Le trek pour accéder au cratère du Kawah Ijen ne présente aucune difficulté si ce n’est le vent violent que nous avons trouvé peu de temps avant d’y arriver et qui nous a contraint de nous arrêter afin que Patrick enlève ses lentilles. Sur le trek nous croisons déjà des porteurs qui redescendent vers le village. Nous attendons que le jour se lève pour poursuivre le trek et descendre par un chemin pierreux au fond du cratère. Nous croisons maintenant de nombreux porteurs qui descendent à vide ou remontent, chargés de leur panier équilibré sur leurs épaules avec de chaque côté un énorme bloc de soufre d’un jaune éclatant. C’est très impressionnant.

A l’approche de l’exploitation de soufre, les masques sont vraiment nécessaires surtout que le vent souffle toujours ramenant régulièrement des vapeurs irrespirables. A cet endroit, c’est une vraie «fourmilière», les porteurs s’activent au pied de gros tuyaux piquant le soufre en fusion qui explose en morceaux qui sont ensuite extraits, pesés et mis dans les paniers pour être remontés. Les porteurs n’ont bien sûr pas de masques, tout juste un mouchoir ou une serviette mouillée qu’ils se mettent dans la bouche et quand le vent ramènent les fumées et que cela devient trop insupportable, ils reculent attendant un moment avant de recommencer. Indonésie Java Kawah Ijen Le décor est étrange et inhabituel, les couleurs oscillent entre le jaune, le orange et le vert du lac. Nous achetons de beaux morceaux de soufre bruts, cela permet aux porteurs d'améliorer leurs maigres salaires. Nous avons beaucoup de mal à quitter ce spectacle extraordinaire mais nous devons poursuivre le trek et remonter pour être au camp vers 9h. En chemin, c’est le retour à la civilisation, nous croisons de nombreux touristes français venus de Bali à Java par le ferry du matin, c'est l'excursion classique proposée par les Tour Operator.

Une route vertigineuse à travers les plantations de café, de cacao nous permet de rejoindre Ketapang à Java où nous prenons le ferry pour Gilimanuk situé à l’ouest de l’île de Bali. Une heure de traversée et encore 4 à 5h de minibus pour aller à Denpasar au sud de l’île de Bali où nous prendrons demain un vol intérieur pour l’île de Lombok. La route est jalonnée de nombreux temples décorés d'offrandes. En fin d’après midi, nous arrivons à Denpasar, ville sans cachet, avec de nombreuses boutiques de luxe. Beaucoup de touristes australiens, parmi eux des surfeurs venus en découdre avec les rouleaux, tandis que d’autres sirotent leur nième bière sur un transat au pied d'hôtels de luxe: il faut de tout pour faire un monde… La nuit va encore être bien courte avec un lever prévu à 4h pour un décollage vers 6h.

A Lombok, nous prenons de nouveau des minibus pour un transfert de 4 à 5h vers Sénaru, notre point de départ pour 3 jours de trek vers le volcan «RINJANI». Les paysages de Lombok sont un peu différents, davantage de forêts, des animaux domestiques (vaches, chiens, chats, chevaux), égalemment de nombreux macaques. En route, nous profitons du marché de Tanjung, couleur locale avec des scènes de la vie quotidienne puis nous nous arrêtons dans un village traditionnel «sassak» . Nous arrivons pour le repas de midi à Sénaru. Des bungalows sympathiques avec vue sur le Rinjani et un jardin fleuri de bougainvilliers de toutes les couleurs nous invite à la farniente: il n’y eut que 5 courageux pour aller vers les cascades, accompagnés de Blooe, jeune guide local. C'est après 15mn de marche à travers une forêt luxuriante que nous arrivons à la 1ère cascade de 150m de haut. Pour la seconde, nous devons déchausser pour traverser le torrent avant d’y arriver, elle est moins haute mais beaucoup plus large et se jette avec violence dans un beau bassin dans lequel nous irons nous baigner, c’est très vivifiant.

Auteur : Patrick Willemain